La Métro dispose d’un réseau de fibres optiques, qui ont été posées par les communes et mutualisées plus récemment au sein de la Métropole. Ces fibres sont noires, c’est à dire qu’il faut les allumer, et le réseau ne dessert pas toutes les adresses (il faut faire des trous dans la chaussée pour relier un bâtiment) : bref, ça n’est pas fait pour du FTTH. Par contre, ce réseau, relié à nos équipements posés début 2018 dans le data-center de Grenoble, nous permet de fournir des grosses structures avec une connexion à Internet par fibre optique. C’est le réseau que nous avons nommé Boucle locale optique (ou BLO)
Nous sommes opposés au principe de laisser au secteur privé la totale construction d’une infrastructure para-publique aussi structurante pour les 20-30 prochaines années qu’est la fibre. Opérer les fibres publiques, ouvertes à tous les opérateurs nous permettra d’introduire une régulation des offres sur les zones non verrouillées par les opérateurs privés.
Nous avons commencé à développer le réseau de fibre pour alimenter les associations, les sociétés voire les copropriétés, par un système de boucles locales optiques interconnectées. Les tarifs sont trop élevés pour avoir des abonnés individuels disséminés dans la ville, mais intéressant pour des grosses structures ou des mutualisations. Rézine a allumé ses premières fibres à l’occasion de la convention Wikimédia fin 2018 au musée de Grenoble et développe cette activité depuis 2019 et a allumé sa première boucle en 2020.
Le réseau est développé en boucles, qui passent par plusieurs points. L’avantage de ce système est la redondance (chaque point est desservi par deux chemins de fibres) et la péréquation faite entre les différentes configurations (frais initiaux fonction des travaux à réaliser sur la chaussée, frais récurrents fonction de la distance de fibre), qui permet à Rézine de proposer le même tarif à tous ses membres, quelle que soit leur position sur la boucle.